Quand je danse ou quand je suis dans ma sexualité (qui est une danse aussi, la plus aboutie même), je sens mon corps animal se libérer.
Quand je pense ou quand je pense à l’autre, je m’imagine végétale, à la manière d’un arbre. Je suis convaincue que chaque être vivant, du simple fait d’exister, a sa propre contribution à apporter au monde : un fruit, une œuvre, une beauté ou une fonction particulière.
Quand je prends du recul pour observer le monde, je deviens minérale. Rien ne me touche vraiment, rien n’est bon ou mauvais en soi, c’est là c’est tout. Ce qui m’intéresse, c’est de déterminer l’utilité de ce qui se donne à voir, à entendre et à comprendre.
Et quand j’agis, c’est un petit peu un mélange de tout ça.
Je suis une personne à part entière. Parfois de mauvais poil, parfois de mauvaise foi, parfois égoïste, parfois déstabilisée, parfois triste, parfois larguée… Mais toujours contente, parce que je me sens vivante.