AVEC LE TEMPS

Ma sexualité a pris une dimension particulière cet été, avec un homme pour qui je n’éprouvais aucun sentiment, une première pour moi. Ça m’est venu comme une lubie, un jour je me suis juste dit que j’allais aborder ma relation à l’homme par la base.

Eh bien, ça a été une révélation. Je n’avais jamais ressenti une telle liberté, une telle jubilation. Et alors qu’avant, il y avait toujours une part de moi qui restait spectatrice, cette fois je me suis sentie non seulement unifiée mais en parfaite symbiose avec mon partenaire.

Est-ce que je dirai qu’on n’a pas fait l’amour parce que je ne l’aimais pas ? Ce que j’ai ressenti alors était très différent de ce que je croyais être l’amour (ce sentiment exigeant presque douloureux qui appelle à toujours plus, plus fort, plus haut, plus grand).

Là, c’était bon, c’était beau, c’était chaud, c’était simple. Plein de tendresse et en même temps purement animal, dépouillé, sans apprêts, sans questionnements. Comme si la vie se célébrait d’elle-même.

Et maintenant ? Je ne sais pas si nous avons une relation d’amour ni même une relation tout court. Je crois que ça n’a pas vraiment d’importance, parce que pour la première fois de ma vie, j’ai le sentiment d’avoir le temps.

C’est infiniment apaisant.

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