UNE IMAGE POUR ESPÉRER LE SOLEIL


Quand tout va mal, nous avons besoin d’une nouvelle image pour espérer le retour du soleil. Et parfois, quand elle ne vient pas, il faut la réinventer. Il y a toujours du soleil quelque part, un sourire qui attend de naître.
Pourquoi ce serait obligatoirement le soleil, le sourire d’un autre ? Nous avons tous un sourire en nous, on l’a juste oublié.

DÉCALÉE, DÉPLACÉE, À PART…

C’était en décembre dernier, j’étais hospitalisée pour troubles bipolaires.



Aujourd’hui, c’est exactement l’inverse qui se passe. Pendant que la peur et le ramdam générés par le Covid-19 se développent lentement mais sûrement, je ne me sens pas vraiment concernée.
Je ne peux m’empêcher de penser que cette peur était déjà présente, que l’épidémie n’a fait que la révéler. De toute manière, le monde aura beau essayer de se protéger de tout, dans un avenir proche ou lointain, une autre affection se déclarera et ce sera pareil. On cherchera fébrilement à s’en prémunir.
Rappelons-nous la dernière maladie contagieuse qui a tant fait parler d’elle : le Sida. Rappelons-nous les directives que nous avons relayées durant de longues années : « Protégez-vous » (de l’autre)… Ou encore les interdits plus que suggérés : « Évitez les rapports non conformes »…
C’est aussi ce qui me dérange dans les festivités balisées, il est presque obligatoire de s’y conformer. Est-ce que ça a encore du sens ? Ou est-ce seulement une façon de nous rassurer et de nous persuader que nous sommes tous unis ? Qu’ainsi nous nous apportons joie et sécurité les uns aux autres ?
Quelle illusion…

COUP DE GUEULE

J’ai essayé d’être une bonne personne, j’ai essayé d’être une bonne épouse et une bonne maîtresse de maison, j’ai essayé d’être une bonne mère, j’ai essayé d’être une bonne infirmière. Parce que je suis pleine de bonne volonté, parce que j’aime faire plaisir et rendre service, parce que j’avais envie de voir des gens heureux.

Je n’ai réussi qu’à me perdre et à me sentir de plus en plus insignifiante.

Puis un jour, je me suis réveillée : « C’est bien beau d’être bonne pour tout le monde, seulement qui a jamais été bon envers toi ? Sais-tu toi-même ce qui est bon pour toi ? Sais-tu ce dont tu as besoin » ?

Je n’en avais aucune idée, mais peu à peu j’ai compris.

Les gens ne cherchent pas à être heureux, ils nous veulent auprès d’eux pour qu’ils puissent oublier à quel point ils sont malheureux, à quel point quelque chose leur manque.

Alors j’ai décidé de ne plus être bonne, j’ai décidé de trouver en moi ce qui me manquait, découvrir en moi un talent que je pourrais aimer. J’ai décidé d’apprendre d’abord à m’aimer.

LA RELATION AUTREMENT

Qu’est-ce que la relation ? Elle nous met en communication avec notre environnement, notre famille, nos amis, avec nous-même. Ça parle de liberté, d’amour et de respect… et ça ne fonctionne pas.
Avez-vous senti que quelque chose ne tournait pas rond dans la façon dont nous nous adressons les uns aux autres, sans savoir exactement à quel niveau et comment ? Vous êtes-vous dit à un moment qu’il fallait déployer plus d’efforts pour que ça marche ? En êtes-vous totalement satisfaits ?
Pour ma part je ne l’étais pas, quelque chose continuait à me manquer, c’est pour cette raison que j’ai cherché. J’ai posé des questions à l’autre pour comprendre, et c’est à travers ses réponses que j’ai su de quoi j’avais besoin. J’avais besoin de me réconcilier d’abord avec la réalité, toutes les réalités.

Il y a des incompréhensions dans le monde, des injustices, des drames, des inégalités, des situations révoltantes et qui fendent le cœur. Nous avons essayé de les corriger, y sommes-nous parvenus ? Nous avons tenté de les combattre, cela nous a-t-il apporté la paix ? Peut-être, mais très provisoirement et seulement dans une certaine mesure. Nous avons eu beau persévérer et recommencer, la situation n’a fait que se dégrader.

Ne sommes-nous pas fatigués ? Ne sommes-nous pas épuisés de ces fronts de guerre qui nous cernent de toutes parts ? Ne sommes-nous pas las de batailler, que ce soit pour ou contre quelque chose ?

Et s’il ne s’agissait ni de se battre, ni de réparer, pas plus que de se résigner ? Quand je me suis aperçu que je participais involontairement à cette incompréhension générale, j’ai décidé de commencer là où je peux, par ma propre personne.

MUSIQUE

L’amie fidèle sur qui j’ai toujours pu compter, quelle que soit l’heure, quelle que soit mon humeur… elle m’a inspirée, elle m’a consolée, elle m’a fait sourire, danser et chanter…

J’avais l’intention de partager directement la playlist des chansons qui m’ont accompagnée tout au long de mon travail d’écriture… la réalité étant ce qu’elle est (l’accès à la plateforme de streaming qui l’héberge est payant), je me suis contentée d’en noter les titres.

C’est la première leçon incontournable que la vie m’a enseignée, peut-être la plus vitale : il y a ce qu’on veut, et puis il y a ce qu’on peut. Si tous nos désirs ont leur légitimité, il nous faut aussi tenir compte de ce qu’il est possible de réaliser. Et c’est dans cet intervalle que nous pousse la Voix du Scorpion. Restreint ? Assurément. Mais ce n’est qu’un passage pour un ailleurs, autrement.

RETROUVER SA DIGNITÉ

Longtemps j’ai été victime de bourreaux que je créais moi-même, alors qu’il suffisait d’un non pour m’en défaire. J’ai appris à dire non.

Après avoir dressé le bilan d’une existence de mal-être, ponctuée de déceptions et d’échecs successifs, un jour quelque chose en moi s’est manifesté et m’a poussée à remettre mes croyances en question. En premier lieu, la conviction profondément ancrée que l’Autre ne pouvait que me vouloir du bien.

Voilà ce en quoi consiste le talent Scorpion, pénétrer ce qui est caché.

Découvrir à quel point mes croyances étaient erronées m’a délivrée de mon sentiment de culpabilité et d’indignité. Discerner les mensonges embusqués derrière les masques m’a rachetée à mes propres yeux.

En parlant de mes réflexions autour de moi, je me suis aperçu que ça réveillait un écho chez certains, qu’ils s’intéressent ou non au domaine astrologique. C’est ce qui m’a donné l’envie de partager les enseignements glanés au cours de ma traversée en solitaire.

Je n’ai pas cherché à créer une énième méthode de connaissance de soi ou un nouvel art de vivre. Ce serait renier ce que j’ai appris et qui je suis aujourd’hui. C’est seulement ma manière à moi d’inviter chacun à se créer sa propre histoire, se forger sa propre vision du monde et tracer son propre chemin d’autonomie.

Entendre tout ce qui se dit, mais ne plus écouter ceux qui prétendent avoir découvert un chemin universel et nous disent comment le suivre pour atteindre notre but.

J’ai écrit un livre dans cette optique. C’est loin d’être un manuel d’Astrologie comme le suggère le titre, je me suis servi de mes maigres connaissances en la matière pour ouvrir une porte. Et Scorpion est simplement l’appellation d’une énergie qui nous demande de trouver notre vérité. Sans plus croire aux promesses des uns ou se laisser entraîner par les beaux discours des autres.

Après l’avoir édité, j’ai décidé de le retirer provisoirement pour le réécrire. J’évoquais plus haut l’ouverture d’une porte, c’était une porte d’entrée, la mienne. Je me suis rendu compte qu’il fallait d’abord la refermer, puis en ouvrir une autre donnant sur le monde extérieur.